Véritable interface entre terre et mer, les lagunes et les dunes méditerranéennes accueillent une diversité d’habitats et d’espèces remarquables tant au niveau de la flore que de la faune, reconnus d’intérêts écologique majeur au niveau européen. Avec 45% de la surface des lagunes au niveau national, le Languedoc-Roussillon a une forte responsabilité dans la préservation et la restauration de ces milieux qui contribuent à l’équilibre physique et écologique de l’ensemble du littoral.
D’une durée de 5 ans et mis en oeuvre dans le cadre du programme euopéen Life + Nature, ce projet regroupe 7 partenaires autour du chef de file, le Conservatoire des Espaces Naturels du Langedoc-Roussillon. Le projet LAG’Nature vise à la restauration et à la conservation des espaces naturels lagunaires, périlagunaires et dunaires sur 5 sites Natura 2000 mis en réseau pour :
Dans un contexte où le littoral méditerranéen apparait de plus en plus comme un espace fragile, très convoité, où s’exercent de nombreuses pressions d’origines anthropiques, le projet LAG’Nature ambitionne la mise en oeuvre d’actions démonstratives, durables et transférables, à travers une dynamique collective et innovante.
Reconnue comme un facteur principal de modification des écosystèmes, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes est une problématique des plus préoccupantes en Languedoc-Roussillon.
L’objectif du projet est d’identifier et de localiser les espèces les plus problématiques sur les milieux naturels à enjeux, de tester localement des méthodes de contrôle ou d’éradication et d’assurer une veille sur leur prolifération.
Un inventaire précis sur les sites Nature 2000
Un inventaire précis et exhaustif des espèces envahissantes sur tout le périmètre Natura 2000 des sites « Complexe lagunaire de Salses-Leucate » a été réalisé en 2009 par RiVAGE en collaboration avec la promotion GADER 2008/09 de l’IUT de Perpignan et avec le soutien technique et scientifique du CEN -LR. Pour les 31 espèces envahissantes recensées l’abondance de chaque espèce et le taux de recouvrement des espèces envahissantes dans les habitats naturels ont été analysés.
ICI insérer carte de l’inventaire initial
Des espèces cibles
Les principales espèces cibles qui ont été identifiées suite à cette analyse sont :
– la griffe de sorcière (Carporotus sp.)
– le figuier de barbarie (Opuntia sp.)
– le séneçon en arbre (Baccharis halimiifolia L.)
Un lutte sous diverses formes
Deux opérations de lutte ont par conséquent été programmées sur deux sites distincts. Il s’agit pour la première de la mise en place de tests sur différentes méthodes de lutte contre le Figuier de barbarie. La deuxième concerne la lutte à grande échelle contre la Griffe de sorcières.
Plusieurs méthodes de lutte ont été testées sur le site du Bourdigou à Torreilles : l’arrachage et dessouchage manuel, le dessouchage mécanique par câble et par mini-pelle, le gyrobroyage suivi ou non de dessouchage et la coupe mécanique (débroussailleuse). Rappelons que de bons résultats sont obtenus sur la réserve naturelle du Mas Larrieu (Argelès – Pyrénées-Orientales) où la lutte est entièrement manuelle et laborieuse. L’étendue du problème sur les espaces dunaires de Torreilles est cependant tel qu’une généralisation de la lutte manuelle est impossible. La mise en œuvre d’une telle batterie de test sur cette espèce, notamment avec des actions mécaniques, constitue une première innovante.
Sur le site du Mouret à Leucate, une lutte sans merci a été engagée contre la griffe de sorcières qui y fait concurrence aux habitats dunaires. Plusieurs chantiers bénévoles ont permis jusqu’à présent de réhabiliter au total 20 ha de la zone. La technique est simple : arrachage systématique, suivi de séchage et brûlage des déchets.
Voir à ce sujet la Newsletter N4 du projet Life+ Lag’Nature.
Reconnue comme un facteur principal de modification des écosystèmes, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes est une problématique des plus préoccupantes en Languedoc-Roussillon.
L’objectif du projet est d’identifier et de localiser les espèces les plus problématiques sur les milieux naturels à enjeux, de tester localement des méthodes de contrôle ou d’éradication et d’assurer une veille sur leur prolifération.